Découvrir comment le conseiller en gestion de patrimoine peut accompagner une société en difficulté.
Le gestionnaire de patrimoine, c’est un professionnel qui ne se lance pas dans cette activité sans une solide expérience. Il ne prétendrait pas non plus à ce titre s’il n’avait pas de connaissances sur divers domaines (droit, fiscalité, économie, immobilier, etc.) et s’il n’avait pas assez de moyens pour mettre en œuvre sa politique de gestion.
Mais n’oublions pas que pour pouvoir satisfaire vos attentes, le professionnel discute avec vous afin d’appréhender votre situation patrimoniale et la manière dont il pourra réaliser vos objectifs au vu du bilan dressé à partir de votre situation. Cela dit au passage, un conseiller en gestion de patrimoine peut se retrouver dans des situations critiques.
Une situation patrimoniale parfois difficile à maîtriser
Dit simplement, le professionnel gère et/ou fait fructifier un patrimoine.
Dans d’autres cas, il prodigue à un client des conseils à cet effet. Justement, à propos de conseils, la tâche est tout particulièrement délicate, notamment pour une entreprise dont la trésorerie est mal en point (des fuites de liquidités en masse par exemple).
Le conseiller en gestion de patrimoine, disons-le, ne va pas venir comme un sauveur promettant que tout sera remis dans l’ordre comme si de rien n’était. Bien au contraire, ses conseils seront très réalistes. Et dans la pratique, quand la trésorerie est au bord du gouffre, généralement un vent de panique souffle dans l’entreprise. Les différents acteurs se rejettent les responsabilités, l’état de déni gagne certains esprits (on pense toujours qu’une issue positive est possible alors que la revente reste la seule option), etc.
L’expérience démontre bien souvent que peu d’entrepreneurs et de cadres aiment l’échec, et que peu d’entre eux sont parfaitement lucides en temps de crise. Que fait donc le conseiller en gestion de patrimoine dans ce climat ?
Il va écouter les uns et les autres, analysera tous les documents comptables, toutes les décisions qui auraient pu être inopportunes, se focalisera sur d’éventuels investissements qui auraient été mal gérés… Mais surtout, le conseiller dressera un bilan sur l’état financier de l’entreprise. Si en plus d’être sur-endettée, une entreprise avait des problèmes avec le fisc, il ferait surtout appel à ses connaissances en matière de comptabilité et de fiscalité. Et puis ses conseils différeront considérablement des jugements des acteurs à l’intérieur d’une entreprise.
En réalité, il réalise une véritable étude de marché en France, pour appréhender les issues réalistes qui conviennent à son client. Au mieux, cela peut être l’abandon de certaines activités et au pire, la revente.
Le gestionnaire de patrimoine n’est pas un avocat
Certes, en gérant le patrimoine d’un client ou en lui donnant des conseils, le gestionnaire défend ses intérêts, tel un avocat. Mais la question est de savoir jusqu’où irait un gestionnaire de patrimoine dans sa tâche, comparaison faite avec un avocat.
Un avocat exerce librement sa profession grâce au secret professionnel. Cela permet au juriste praticien de mieux préparer sa stratégie de défense (remettre en cause la validité de preuves, discréditer des témoignages, etc.).
En revanche, il n’en va pas de même pour le conseiller en gestion de patrimoine. Grâce à ses connaissances en matière fiscale et juridique, le gestionnaire de patrimoine prodigue des conseils pour ne pas empirer la situation. Soit le gestionnaire préconise la régularisation de la situation fiscale sans risquer de couler l’entreprise (si elle est en difficulté), soit il conseille de dresser à nouveau (sur la base d’un bilan préétabli) une stratégie qui consisterait à rechercher des financements pour sortir l’entreprise de son impasse financière. Ce qu’il ferait, en fait, c’est une véritable aide pour un nouveau business plan en France, ce qui serait utile pour trouver des financements soit pour redresser l’entreprise au vu d’éventuelles pénalités fiscales, soit pour que la trésorerie tienne bon jusqu’à la finalisation d’une éventuelle revente.