Dans son analyse, le professionnel retrace les tendances sur le marché de l’immobilier d’investissement en France. Les chiffres ont donc été livrés pour 2016.
Estimé à 335,6 milliards d’euros au 31 décembre, soit en hausse de 6% par rapport à 2015, l’immobilier d’investissement représente une part conséquente du patrimoine global de la France.
Investissement immobilier : Panorama du marché mondial
C’est aussi à partir de cette étude que l’on dresse le bilan au niveau international. Le rapport de l’IEIF indique que l’univers global investi a atteint 62,7 trillions d’euros en 2016, contre 59,5 trillions d’euros en 2015. Ajouté au 11,8 trillion d’euros correspondant aux actifs investissables, l’univers global potentiel s’élève ainsi à 74,5 trillion d’euros. De facto, l’immobilier et les investissements alternatifs sont fortement représentatifs du patrimoine immobilier des grands investisseurs. A fin 2016, ils se montent à 15% de l’univers d’investissement, soit quelques 9,4 trillions d’euros détenus par les investisseurs institutionnels.
Sous l’effet d’une financiarisation et une internationalisation croissantes et rapides, l’immobilier est en passe de toucher son plus haut niveau. En effet, avec un flux d’investissement s’établissant à 7 trillion d’euros au niveau mondial, on lui accorde une position de premier plan dans l’univers des investissements.
En termes d’univers immobilier en valeur, la prédominance américaine est apparente. Les États-Unis se retrouvent à la première place en totalisant 4,7 trillion d’euros (valeur accordée à l’immobilier investi et potentiellement investissable). Quant à la France, l’analyse fait constater une valeur de 336 milliards d’euros, soit en progression de 6% comparé à l’année précédente.
Selon Charles-Henri de Marignan, analyste senior à l’IEIF, cette progression est due en partie à la remontée des valeurs vénales mais aussi à celle des investissements qui ont vu leur valeur augmenter très fortement (presque multipliée par 4 par rapport à 2009). Pour l’heure, les compagnies d’assurance et autres investisseurs institutionnels constituent en priorité les détenteurs de ce patrimoine immobilier. Le rapport précisant une équivalence de 28,7% pour le patrimoine investi français.
Les supports de la pierre-papier montent au créneau
Concernant le patrimoine immobilier français d’investissement, les foncières (SIIC) demeurent au premier rang avec un total d’investissements estimé à 2,65 milliards d’euros. Elles gèrent un patrimoine évalué à 128,5 milliards d’euros dont 69% sont localisés dans l’hexagone. Les compagnies d’assurance pour leur part, détiennent un patrimoine de 98 milliards d’euros dont 98% sont investis en France. Quant aux SCPI, elles sont à la direction d’un patrimoine estimé à 37 milliards d’euros pour 94% investis sur le marché français, soit 34,78 milliards d’euros.
Enfin, du côté des OPCI, leur création récente n’a pas été un frein à l’extension de leur patrimoine. Possédant en effet un total d’actifs à hauteur de 78 milliards d’euros, ils détiennent une part bien plus considérable que celle des SCPI, voire du patrimoine immobilier global. En termes de localisation, ces véhicules investissent majoritairement en France (91% soit 71,2 milliards d’euro). Mais dans cette catégorie, on constate également une prépondérance des OPPCI (professionnels) qui représentent à peu près 86% de l’actif brut. La part des OPCI n’est pas pour autant négligeable surtout avec la hausse de + 104% observée entre 2015 et 2016, si celle des OPPCI n’était que de +18%.
Les quatre grandes familles d’investisseurs susnommées représentent donc la plus grosse part de l’univers investi en France, avec toutefois une domination évidente des véhicules de la pierre-papier.